Affaire Villanueva : un bilan déontologique lamentable

Dans l’affaire Villanueva, comme dans bien d’autres d’ailleurs, le Commissaire à la déontologie policière n’a pas fait mentir sa peu enviable réputation de machine à rejeter les plaintes. À l’approche du septième anniversaire du décès de Fredy Villanueva, la Coalition contre la répression et les abus policiers présente un bilan en déontologie policière en lien avec cette bavure policière.

La police des police, c’est pour quand ?

En mai 2013, le gouvernement du Québec adoptait une loi prévoyant la création d’un Bureau des enquêtes indépendantes en remplacement des très controversées enquêtes de la police sur la police. Deux ans plus tard, la mise en place de ce nouveau mécanisme d’enquête se fait toujours attendre. Combien de temps faudra-t-il encore patienter avant que des civils puissent faire enquête sur les bavures policières au Québec ?

Retour sur l’enquête Magloire

Le 3 février 2014, Alain Magloire, 41 ans, est tombé sous les balles de l’agent Mathieu Brassard du Service de police de la Ville de Montréal. Les causes et circonstances du décès d’Alain Magloire font actuellement l’objet d’une enquête publique présidée par le coroner Luc Malouin. Voici un compte-rendu des sept premières journées d’audition de l’enquête publique auxquelles un militant de la Coalition contre la répression et les abus policiers a assisté. Les prochaines audiences de l’enquête publique se tiendront du 9 au 12 mars prochain.

Affaire Pamela Jean : deux policiers accusés en déontologie

Il y a deux ans, Pamela jean, une mère de famille, était portée disparue. Son corps sans vie a été retrouvé dans la résidence de son ancien conjoint peu après. Le père de la défunte avait alors reproché au Service de police de la ville de Montréal d’avoir fait preuve de laxisme. Le Commissaire à la déontologie policière a récemment confirmé le bien-fondé de ces critiques en portant des accusations contre deux constables du SPVM suite à une plainte d’un militant de la CRAP. La nonchalance du SPVM n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’affaire Maria Altagracia-Dorval, une mère de famille qui avait porté plainte pour violence conjugale avant d’être assassinée par son ex-conjoint.

Un DPCP allergique à la transparence

Trop lâche pour porter des accusations criminelles contre un policier de la Sûreté du Québec qui a causé la mort d’un enfant de cinq ans lors d’un accident de la route à Longueuil, en février 2014. Trop lâche, aussi, pour annoncer la nouvelle aux parents du bambin décédé. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) n’a vraiment pas de quoi être fier. Il a fallu une pression médiatique énorme pour obliger le DPCP à sortir de son mutisme. La Coalition contre la répression et les abus policiers croit cependant que le débat public ne devrait pas seulement porter sur l’opacité du DPCP, mais aussi sur son parti-pris pro-policier.

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